Ou « La voix du jugement, de la colère et du désespoir »Hier soir, j’avais vraiment envie de « remonter sur mon balai » et de repartir sur ma planète d’origine… Je suis passée de la gratitude et de la joie à la colère puis à la tristesse en quelques minutes. J’avais passé une journée plutôt sympa. Je m’étais inscrite à une pratique des 5 rythmes pour prendre soin de moi. Au début j’étais vraiment contente de pouvoir danser, j’étais dans la gratitude pour ma journée. Puis j’ai entendu une petite voix monter en moi : « Comment pouvons-nous accepter de danser seul-e-s devant un écran ? C’est quoi ce monde de tarés… ? Qu’est-ce que tu fous ? bordel… c’est n’importe quoi !!!! » C’était la voix du jugement. Celle qui a envie de hurler régulièrement depuis mars dernier, qui ne comprend rien à la gestion de cette « crise », qui se sent privée du droit de vivre ensemble. Au début j’ai essayé de faire taire cette voix en la rassurant : « ça va aller, c’est pas pour toujours, il y a beaucoup de peur ; c’est normal de pas tout comprendre, c’est tellement multi-critères ; ça va passer, chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il est ; il y a des opportunités de grandir ici, etc. » Et puis la voix du jugement s’est mise en colère et est montée : « oui mais on avait déjà dit ça en mars…. Et là on a bien remis de l’huile sur le feu, on est dans un truc de séparation maximale ; je ne supporte plus cette énergie de la division, cette agressivité latente, sans pouvoir se voir, se parler les yeux dans les yeux, retrouver ce qu’on a en commun. C’est du grand n’importe quoi ! C’est pas possible, monde de merde, monde de fous, on va pas s’en sortir !» Bref, plus je voulais calmer cette colère et plus elle prenait de la puissance. Alors je lui ai donné le droit d’être là. Je me suis autorisé le jugement de moi, de ma vision, du monde, des autres, de ce gros bordel. Je me suis autorisé à danser et crier cette colère, cette fatigue, ce ras-le-bol. Et puis après la colère s’est transformée en tristesse, en incompréhension. J’ai demandé pardon à mon âme pour le choix de cette incarnation…, si si je te jure que j’ai fait ça…c’est ce qui m’est venu : « non mais sérieux, je m’attendais pas à ça…. si j’avais su, je serais pas venue… je suis vraiment désolée. Je sais pas trop quoi faire. » Et j’ai pleuré. J’ai pleuré ces larmes de tristesse, de lassitude, de ras-le-bol. La petite voix était plus apaisée mais ça sentait le désespoir : « Je me sens tellement seule. Je ne comprends rien. J’en ai tellement marre de pas être libre de mes mouvements et de mes gestes. J’en peux plus. Mon cœur va lâcher. Je ne suis pas venue ici pour vivre comme ça.» J’ai continué de l’écouter, de la laisser parler, être. C’est alors qu’une autre voix est arrivée. « Tu as le droit de me sentir comme ça, c’est ok. Tu n’es pas obligée d’être toujours dans la joie, la sérénité, la confiance et la paix. Tu as le droit de péter un plomb. Tes émotions sont légitimes. Je suis là pour toi. » C’était la voix de l’Amour… de l’Univers, de la Terre, de la Conscience, de mon âme ? Je ne sais pas mais wow c’était doux, c’était chaud, c’était bon. Ensuite j’ai juste demandé à mon corps de m’aider, je l’ai encouragé à accueillir ce sacré mélange d’émotions, et à faire passer tout ça, à trouver le moyen de me rebrancher à l’amour, à la foi, à l’acceptation, la confiance, etc.. La connexion s’est rétablie. Merci la vie. Etre dans l’amour et la confiance n’est pas inné. En tout cas pas pour moi. Ce que je voudrais te dire aujourd’hui c’est que ce n’est pas parce que tu es dans une démarche de développement de toi (personnel ou spirituel) que tu n’as pas le droit de ressentir exactement ce que tu ressens, l'agréable comme le désagréable.
Mais ce qui va faire la différence c'est la conscience que tu y mets: être dans la lumière est un choix. Etre dans la paix est un choix. On n’y arrive pas toujours. On a tous des jugements et des émotions désagréables (sinon c'est que tu es mort...). Et on peut se laisser déborder, envahir, submerger par tout plein d’autres choses. C’est ok. On a le droit. On est des êtres humains. On traverse un truc de ouf en ce moment. Il y a tellement de niveaux que je serais ravie d’en parler de vive voix avec toi un de ces jours. Dans tous les cas, on a le droit de sentir exactement ce qu’on ressent. Par contre ce que j’aimerais te suggérer c’est d’être brutalement honnête avec toi-même : prends le temps d’ouvrir un dialogue avec ton âme pour décider quoi faire avec ce que tu ressens, comment l’accueillir et comment le faire sortir. Car le moment et la manière choisis sont importants. Si tu as besoin de soutien, prends contact avec moi. Prends soin de toi, prends soin des autres. Et si tu as aussi envie de remonter sur ton balai, rends-toi dans la boutique Ehway
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AuthorSylvie Meynier Categories
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